artiste plasticienne

Hélène LHOTE développe depuis les années 1990 une pratique qui évolue entre peinture,  sculpture et installation. Baignée des souvenirs d’Orient où elle a vécu, le miroir, l’émail et lumière sont les médiums principaux de son œuvre.

PEARL HOUSE & GARDE ROBE 2021 affiche de  l’exposition HÉLÈNE LHOTE  à L’IMPRIMERIE - Amiens

ASCOPHYLLUM NODOSUM VARIATION - Acier émaillé ≈ 350 x 50 x 50 cm

IKAT - installation lumière chez Jean-Pierre Compan 22 boulevard Saint-Germain Paris 5

Lumière, clarté, transparence, réflexion

Hélène Lhote interpose ses objets entre la lumière et le spectateur, provoquant ainsi chez lui des stimuli originaux, inhabituels, propres à éveiller l’acuité des sens. Hormis le fait qu’Hélène Lhote ne néglige pas le toucher – et parfois même l’ouïe – ses préoccupations plastiques semblent toutes concentrées vers le plaisir de l’œil. Pour elle, la jouissance de la vue ne se satisfait pas de simplicité formelle. Elle élabore des pièges visuels où des trames superposées créent des irisations, des moirures – réminiscences des moucharabiehs de son enfance rendant l’espace paradoxal.

Démarche

A rebours du traditionnel éveil à l'Orient des occidentaux, elle est initiée aux mondes arabes et moyen-orientaux avant de connaître l'Europe et sa culture. Une fois son engagement décidé, elle n'aura de cesse de vouloir échapper à une forme de catégorisation des artistes, de classification stylistique allant à l'encontre de son appétit d'explorations et d'inventions plastiques. 

 

L'artiste ne se résoudra jamais à travailler à la mise au point d'un archétype qui, répété à foison, lui assurerait une identification, une reconnaissance : sa progression fait fi du risque que représente l'inconfort de la surprise, la sienne d'abord, l'amenant du champ de la peinture à celui de l'objet, mural puis dans l'espace - protéiforme, découpé, ou façonné ou thermoformé ou émaillé ou assemblé ou motorisé ou…


Elle est d'abord entrée dans la partie par le biais de la peinture, en jouant avec la représentation, les couleurs, les matières et les techniques, les références aux différentes cultures qui l'habitent. De précoces expositions à succès dans les années 80 et la maîtrise du métier auraient pu - par goût du confort - la faire s'installer ad vitam à la même table de jeu. Mais sa pratique est déjà très animée par l'expérimentation, non seulement par celle des matériaux. L'invention est pour elle un moteur.

Abstraction

S'abstraire – une pensée familière.  S'abstraire dans l'atelier grâce à l'esprit, aux formes, aux couleurs, aux reflets.  S'échapper, certes - se confronter, tout autant.  Á  soi, à la matière : inventer les moyens d'en jouer. Créer des systèmes, pour accrocher haut le regard et faire que les surfaces rutilent et gagnent en profondeur. S'abstraire c'est encore pour le spectateur une invitation à s'évader de l'habitude pour se laisser captiver par la découverte d'une expression nouvelle. Pour qu'il lève les yeux, qu'il s'enchante d'un miroitement, d'un mouvement, d'une couleur filtrée, qu'il respire.